Depuis le début de l’année, les marchés à devises faibles (Etats-Unis, Japon, Royaume- Uni) ont surperformé les marchés à devises fortes (Emergents, zone Euro). On peut aussi y voir l’impact d’une saison de résultats de meilleure tenue sur ces marchés à devises faibles (par exemple, 72% de bonnes surprises aux Etats-Unis et 67% en GB contre 45% en zone euro).....
Cross Asset Investment strategie –Amundi Asset Management Mensuel – Mars 2013
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Dans cet article, nous allons faire un point d’étape sur ces publications et leurs implications. Les premières tendances sont relativement encourageantes
Logiquement, les Etats-Unis sont en avance sur l’Europe
A ce jour, plus de 85% des sociétés du S&P500 ont publié leurs résultats contre seulement 40% du Stoxx600 en Europe.
Aux Etats-Unis, le taux de bonnes surprises sur les résultats ressort à 72% (cf. premier graphe) contre seulement 65% pour les ventes. Les résultats progressent quant à eux largement au-delà des ventes (+7,8% vs. +3,5%) et des attentes du consensus (+2,8%). Il semble ainsi que les entreprises américaines aient préféré préserver leurs marges plutôt que de se précipiter à investir ou embaucher. Il faudra que ceci change en 2013 pour assurer la soutenabilité de la croissance.
En Europe, le taux de bonnes surprises sur les résultats (53%) est inférieur à celui sur les ventes (61%) et les résultats ont baissé plus vite que les chiffres d’affaires (-3,8% contre – 0,6%). Contrairement aux Etats-Unis, les marges se sont donc contractées. Ceci dit, en dépit de la récession ambiante, les résultats étaient tout de même +0,4% supérieurs aux attentes.
A-t-on passé le point bas sur les résultats au quatrième trimestre 2012 ?
Concernant les profits 2012 , au cours des treize derniers mois (janvier 2012 – janvier 2013), les estimations du consensus ont été revues en baisse de 3% aux Etats-Unis (de +10% à +7%) et 11% en Europe (de +8% à -3%). Les pays émergents ont connu un sort intermédiaire (de +10% à +2%) en subissant plus de révisions que les Etats-Unis mais en finissant tout de même en territoire positif. On notera d’ailleurs qu’en 2012, seul le Japon a connu une révision positive sur l’année, passant de +28% à +39%.
Pour 2013, le croisement des différents messages émanant des entreprises (dividendes, directeurs d’achats, M&A…) laisse entrevoir un tableau d’ensemble plus serein qu’il y a quelques mois. En Europe, la hausse de dividendes pour les financières, la chimie et la pharmacie est encourageante. De même, aux Etats-Unis, les indicateurs avancés pointent vers une reprise des investissements d’ici quelques mois. Enfin, les fusions et acquisitions commencent à reprendre avec +20% en volume sur les deux premiers mois de l’année (Heinz, AMR & US Airways, Liberty Global & UK Virgin Media, Generali & GPH, OCI & Orascom…), ce qui là encore dénote une certaine confiance, ces manœuvres prenant généralement forme quand la rentabilité des sociétés s’est rétablie et que la volatilité des marchés est durablement basse. Quant à l’impact du change, il ne fait pas de doute que la baisse du Yen favorisera les entreprises japonaises. En revanche, il n’est pas évident que les profits de la zone euro souffriront beaucoup des changes. Compte tenu des politiques de couverture, il faudrait en effet que l’Euro dépasse le seuil de 1,40-1,50 dollar pendant plusieurs trimestres pour que la compétitivité soit vraiment touchée. Or la faiblesse des fondamentaux de la zone euro devrait finir par rattraper la devise et plafonner sa hausse.
Le consensus s’attend à +7% de croissance des profits aux Etats-Unis cette année, +6% en Europe, +13% dans les pays émergents, +44% au Japon (à partir d’avril 2013), soit +9% au niveau mondial . Au regard de la saison actuelle des résultats qui pourrait marquer un tournant, ces chiffres ne nous semblent pas aberrants. Des révisions sont vraisemblables, mais ce devrait être dans l’épaisseur du trait.
Conclusion
Cette saison de résultats a probablement marqué le point bas cyclique sur les profits. Les marchés avaient anticipé ce retournement en accélérant leur hausse depuis le discours du 26 juillet dernier de M. Draghi. Maintenant que ces résultats rassurants sont en grande partie derrière nous, les marchés vont devoir se positionner quant à la soutenabilité de la croissance. Après avoir repris un peu leur souffle, le temps d’absorber les élections italiennes et le cap budgétaire de mars aux Etats-Unis, nous pensons que les marchés devraient finalement renouer avec la hausse.
Achevé de rédiger le vendredi 8 mars 2013
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